Proposition N1 : La « Métropole fabriquante », une stratégie de valeur pour Lyon !
La Métropole de Lyon, forte de son histoire industrielle et de son dynamisme économique, se positionne stratégiquement pour renforcer son statut de « métropole fabriquante ».
L’objectif est clair : utiliser l’urbanisme non plus seulement comme un outil d’aménagement résidentiel ou tertiaire, mais comme un levier essentiel pour l’accueil, le maintien et le développement des entreprises, des industries et de toutes les activités génératrices de valeur et d’emplois locaux.
Ce repositionnement s’articule autour de propositions concrètes, nécessitant une action foncière volontariste et des partenariats institutionnels renforcés publics privés.
Pour développer, renouveler et construire des équipements communs de type sportifs (piscines, …) faire appel à une société d’économie mixte à opération unique (SEMOP)
Proposition N2 : accélérer la rénovation et la reconversion des friches industrielles
Le foncier est une ressource rare et coûteuse en milieu métropolitain. La clé pour loger les entreprises sans artificialiser de nouveaux sols réside dans le recyclage urbain.
- Le défi des friches : une friche industrielle est un site ayant accueilli une activité économique et qui est aujourd’hui inutilisé. Ces terrains, souvent bien connectés mais potentiellement pollués, représentent une réserve foncière stratégique majeure (estimée à des centaines d’hectares dans la métropole).
- La proposition : mettre en place un plan friches accéléré pour la régénération de ces sites.
- Acquisition publique prioritaire : la métropole doit continuer d’exercer une politique foncière offensive (par achat ou préemption) pour maîtriser ces terrains, empêchant leur transformation en logements ou bureaux non productifs.
- Financement et ingénierie de dépollution : la dépollution est l’étape la plus coûteuse et la plus longue. Il est crucial de mobiliser les financements nationaux (fonds friches de l’état), et d’assurer une ingénierie publique forte pour réaliser rapidement les études et les travaux nécessaires (comme le projet USIN Lyon Parilly sur l’ancienne friche BOSCH).
- Réaffectation productive : reconvertir ces friches en sites industriels 4.0 ou en parcs d’activités urbains dédiés aux filières stratégiques (chimie verte, cleantech, énergie, etc.), en privilégiant la densification et la mixité fonctionnelle (activités en rez-de-chaussée, services partagés, bureaux au-dessus).
Proposition N3 : amplifier l’accompagnement et le partenariat régional
Le développement économique des entreprises dépasse le seul cadre métropolitain. Un partenariat fort avec la région Auvergne Rhône-Alpes est indispensable.
- Soutenir les installations : l’urbanisme ne se limite pas à la construction ; il doit aussi sécuriser les usages.
- Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUI) : le PLUI doit être un rempart contre le « mitage » (l’érosion) des zones d’activités. Il faut classer et protéger clairement les zones à vocation industrielle (UEI) pour empêcher la spéculation immobilière et garantir aux industriels une visibilité à long terme sur leurs sites.
- Collaboration région/métropole : la région, compétente en matière de développement économique global et d’aide aux entreprises, doit coordonner ses actions avec la métropole, notamment pour :
- Co-financer les opérations lourdes de réhabilitation de friches.
- Orienter les entreprises en recherche de locaux vers les sites aménagés par la métropole.
- Faciliter l’installation des entreprises de taille importante (eti, grandes usines) qui nécessitent souvent des terrains vastes et des aides importantes.
Proposition N4 : promouvoir un urbanisme de proximité et de qualité pour l’entreprise
Replacer l’entreprise au centre, c’est aussi améliorer son cadre de vie professionnel et son intégration au tissu urbain.
Encourager la logistique urbaine et circulaire : l’urbanisme doit créer des lieux pour les activités essentielles à l’économie locale et à la transition écologique.d’Auvergne Rhône Alpes FNAUT AuRA
Connecter l’industrie à la ville : pour éviter que l’industrie ne soit reléguée aux périphéries, l’urbanisme doit concevoir des parcs industriels urbains modernes.
Intégrer des services de proximité (restauration, crèche, transport en commun) aux zones d’activités.
Améliorer les qualités architecturales et paysagères des sites d’entreprises pour les rendre plus attractifs pour les talents et plus acceptables pour le voisinage.
Philippe de la CRUZ, Rillieux-la-Pape


