Proposition A.4 : Gouverner le développement urbain à bonne échelle.
C’est à l’échelle de la grande région de Lyon que l’urbanisme doit se repenser afin notamment de freiner le phénomène de surdensification urbaine, générateur de coûts, de risques et de conflits entre les usagers de l’espace public.
Avec 520 000 habitants en 2022, Lyon a enregistré en trente ans une progression de plus d’un quart de sa population : cette tendance doit nous interroger sur la soutenabilité des politiques de densification urbaine et l’intérêt d’une meilleure répartition territoriale.
A la Croix-Rousse, la densité de population est comparable à celle de Tokyo ou Séoul, sans bénéficier pour autant de leurs infrastructures de transports et autres services de celles-ci : jusqu’où pouvons-nous aller raisonnablement ?
Les difficultés croissantes de mobilité, tant voiture que vélo, procèdent en premier lieu et sur le long terme de cette densification excessive, avant même la réduction des voies qui les a néanmoins fortement accentuées. Ceux qui se déplacent en vélo savent que désormais certaines pistes sont quasi saturées. Ainsi, l’exécutif sortant n’est pas seul responsable et coupable de tout en matière de circulation ! Les écologistes ont tenté – avec une grande maladresse et beaucoup de dogmatisme – d’apporter une solution à un problème bien plus vaste, en privilégiant un mode de déplacement beaucoup moins consommateur d’espace public que la voiture.
Il conviendra en conséquence de réfléchir sur les dynamiques de concentration et de se réinterroger sur une approche du développement urbain qui date désormais de plus de trente ans, en réexaminant les fondamentaux pour formuler avec l’Etat et les collectivités concernées des propositions innovantes et si besoin disruptives !
Josselin EDOUARD, Lyon 4°


