La vacance commerciale des centres-villes a augmenté ces dernières années, dépassant souvent 10 % dans de nombreuses villes moyennes (IGF-CGEDD, 2016). • Dans les villes de taille intermédiaire, le commerce de centre-ville a vu ses effectifs salariés diminuer entre 2009 et 2015 (Insee, 2019). • L’artisanat représente une part significative du tissu économique local (observatoire métropole, 30/06/2021), mais une large part des entreprises artisanales sont récentes et fragiles (50 % < 3 ans). Ces constats appellent des réponses combinant foncier, accompagnement, numérique, formation et observation locale. Voici deux premières propositions qui seront suivies de plusieurs autres, tout aussi concrètes et soutenables – basées sur l’expérience – dans les semaines à venir.
Proposition D.1 : un Plan Local du Commerce et de l’Artisanat (PLCA)
• Élaborer un plan intégré, adossé au PLUi, définissant périmètres de centralité, objectifs de mixité commerciale et règles d’implantation.
• Limiter les nouvelles implantations hors-centre (>1000 m2) sans étude d’impact locale et alternatives proposées (inspiré IGF-CGEDD).
• Assurer la coordination intercommunale pour préserver l’équilibre centre/périphérie.
Proposition D.2 : Création d’une Foncière de Revitalisation
• Mettre en place une foncière publique-privée (municipalité, Caisse des Dépôts, SEM, investisseurs locaux) pour racheter et réhabiliter les locaux vacants.
• Prioriser l’installation d’artisans, de jeunes commerçants, d’activités culturelles et de services de proximité.
• Offrir des baux adaptés (loyers progressifs, courte durée, clauses de réversibilité) pour faciliter l’essai d’activité.
Didier LATAPIE, Caluire-et-Cuire


