GOUVERNANCE : LE POUVOIR D’AGIR #2

Proposition A.5 : adopter une « approche tous risques » visant à améliorer nos capacités de résilience et à garantir la continuité des activités urbaines.

Le réchauffement climatique, la montée des périls géopolitiques, les cyberattaques… autant de menaces nouvelles qui nous font basculer dans un contexte inédit, insuffisamment pris en compte par les gouvernances métropolitaine et municipales. Or, plus que jamais, après l’expérience malheureuse du COVID-19, il s’agit de prendre davantage notre destin en main, sans tout attendre de l’Etat.

Des risques terroristes, sanitaires ou environnementaux peuvent impliquer des installations très sensibles, à proximité immédiate de nos lieux de vie et menacer de facto nos chaînes d’approvisionnement, jusqu’à créer potentiellement des troubles civils.

Certes, des plans de prévention existent mais ils sont à mettre à jour au regard des menaces émergentes afin d’augmenter notre capacité locale de résilience. Cela nécessite de la part de la future gouvernance une approche plus systémique des risques, en collaboration avec les services de l’Etat.

Métropoles comparables, Rotterdam et Barcelone en Europe, Singapour ou encore Quito dans le reste du monde ont adopté ces dernières années des plans de résilience qui les préparent à des évènements extrêmes et des stress chroniques (pressions urbaines, mobilité, environnement) dans le cadre d’un programme « 100 Resilient Cities ». Pourquoi le Grand Lyon n’a-t-il pas participé à ce programme, jugé pertinent par le CEREMA, alors même qu’il avait été clairement identifié ? Pourquoi la métropole lyonnaise n’est pas aujourd’hui membre du réseau Resilient Cities Network (anciennement Global Resilient Cities Network — GRCN) ?

Il conviendrait notamment de désigner un vice-président en charge des questions relatives à la résilience et la continuité urbaine au sein du futur exécutif de la Métropole et de constituer, dans chaque commune et arrondissement, un réseau d’élus locaux chargés d’améliorer et compléter les dispositifs de prévention actuels.

Josselin EDOUARD, Lyon 4°